dimanche 7 novembre 2010

Vidocq 1922 (II)

Un film de Jean Kemm en 10 épisodes avec René Navarre, Elmire Vautier, Genica Missirio, Dolly Davis et Rachel Devirys
Episode 4: L'Espionne de Vidocq
Episode 5: L'Homme au domino rouge
Episode 6: Dans la gueule du loup
1822, c'est la Restauration. Vidocq est devenu chef de la Sûreté. Il emploie comme lieutenant d'anciens bagnards de ses amis. Il recherche toujours, en vain, ses enfants disparus. L'Aristo (G. Missirio), que l'on croyait mort, réapparait sous une nouvelle identité: le Marquis de la Roche-Bernard. Lui seul connaît le sort des enfants de Vidocq...
Dans ces trois épisodes, nous changeons d'époque. L'Empire est mort ; la France revient aux valeurs de l'ancien régime. Dans ce changement, Vidocq trouve facilement sa place. Il est un chef de la Sûreté efficace et reconnu. Il utilise cependant des méthodes assez peu traditionnelles: travestissement, passages secrets, infiltration du milieu. Son ennemi juré reste l'Aristo (très bien campé par Genica Missirio) qui s'est lui aussi refait une conduite en se créant une nouvelle place dans la société. Il convoite la main d'une héritière issue de la meilleure aristocratie, Marie-Thérèse de Champtocé (la jolie Dolly Davis). Avec un tel sujet, on pouvait espérer un récit nettement plus vif et plus intéressant que celui que nous offre Jean Kemm. Décidément, ce réalisateur ne semble pas avoir la moindre invention visuelle, ni même le sens du suspense. Tout ce qui aurait pu créer la surprise ou un retournement soudain de situation est éludé. Au contraire, on prend un malin plaisir à nous 'télégraphier' quinze minutes à l'avance tous les événements. Toutes les situations sont archi-préparées et tellement dépourvues de sens visuel que l'on commence à trouver le temps un peu long. Chaque déguisement de Vidocq (en baladin, en ivrogne ou en vieille femme) est deviné à l'avance par ses ennemis avec la plus grande facilité. C'est vraiment décourageant de voir un chef de la Sûreté aussi nul !!! La scène du bal masqué est filmée avec une banalité affligeante. Il y avait pourtant là matière à créer une ambiance, une atmosphère. Et c'est là que le bât blesse encore plus. Après plusieurs épisodes en extérieurs, le film retourne en studios et il respire de plus de plus le renfermé...

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